Pour aller plus loin
L’école et la communauté
L’école à Djinack Bara
Directeur d’école.
Organisation de l’enseignement
La garderie, animée par des bénévoles, accueille les petits à partir de 2 ans, tous les jours de 8h à 13heures.
L’école élémentaire commence de 7 ans jusqu’à 13 ans, et fonctionne du lundi au vendredi,
de 8h00 à 13h00 et de 16h à 18h.
Il y a entre 20 et 50 élèves par classe et 2 ou 3 élèves par banc.
Pendant l’année scolaire 2017/18 l’école a accueilli 129 élèves.
Langues
La langue officielle est le français. Le système scolaire est copié sur celui de la France puisque le Sénégal est une ancienne colonie française. Beaucoup d’élèves ne parlent pas le français au moment de leur scolarisation.
Les enseignants qui viennent d’autres régions ne parlent pas forcément la langue maternelle des enfants
auxquels ils enseignent.
Les tâches à l’école
A l’école les enfants se partagent différentes tâches : balayer le sol, apporter des seaux d’eau pour boire, pour se laver les mains, pour nettoyer. Les filles sont responsables pour le nettoyage de la cantine et des sanitaires.
Le coût de l’enseignement
En principe l’enseignement est gratuit, mais les parents payent mille francs CFA (1,52€) par an pour l’achat du matériel scolaire.
L’enseignement obligatoire
En principe au Sénégal l’école élémentaire est obligatoire, mais un quart des enfants n’a pas accès à l’éducation. Il n’y a pas de lycée sur la presqu’île. Les élèves doivent donc aller à Missira, une ville proche, pour suivre l’école secondaire. Seuls les familles qui ont les moyens financiers nécessaires peuvent y envoyer leurs enfants.
L’abandon scolaire
En principe les filles et les garçons vont à l’école. L’abandon scolaire est quand même un phénomène qui pose problème. À Djinack Bara, ce sont surtout les filles qui sont forcées d’arrêter leurs études prématurément pour soutenir leurs parents.
Lors de la visite des représentants de l’ikl à Djinack Bara au mois d’avril 2018, les responsables de l’école ont choisi de parler du sujet de l’égalité entre filles et garçons à travers une pièce de théâtre. Ils ont décidé d’illustrer « le sujet de l’abandon scolaire » qui touche principalement les filles. La pièce de théâtre essaie de passer le message aux parents, qu’il est important de soutenir leurs enfants, les filles comme les garçons. En effet, chaque enfant a droit à une bonne éducation pour développer tout son potentiel.
Résumé de la pièce :
Sadio est une élève intelligente et très appliquée. Malheureusement au fur et à mesure, elle s’absente et ses résultats scolaires en souffrent.
Amadou, son camarade de classe, ne s’applique pas autant à l’école. Il préfère jouer au foot. Sa mère par contre lui interdit de sortir avant qu’il ait fini ses devoirs. Grâce à cet appui, ses résultats scolaires s’améliorent.
Un jour, Sadio ne vient plus à l’école. Quand l’instituteur demande de ses nouvelles à ses camarades de classe, ceux-ci répondent qu’elle a abandonné l’école. L’enseignant est consterné et déçu. Il va voir la mère de son ancien élève. Elle lui explique qu’elle ne veut plus que sa fille Sadio aille à l’école, parce qu’elle doit aider à faire les tâches ménagères.
15 ans plus tard, Sadio rencontre Amadou qui a bien réussi ; il est devenu médecin. Il possède même une voiture. Sadio par contre mène une vie difficile et n’a pas eu la chance de développer tout son potentiel.
L’école au sein de la communauté
L’école participe à travers diverses initiatives à améliorer et à favoriser le bien-être de toute la communauté villageoise. En cas de conflit, M. Moussa Diatta, le chargé social de l’école entre en jeu.
M. Alioune Fall et M. El Amadou Sakhir Diouf vous présentent les mesures mises en place pour promouvoir la protection de l’environnement et l’hygiène.