A la découverte de Djinack Bara

Le village

Comment y aller?

Djinack Bara se trouve au Sénégal, pays de l’Afrique de l’Ouest, à environ 6 heures de vol du Luxembourg. Le petit village est situé sur une presqu’île dans la réserve naturelle du Sine Saloum. Pour s’y rendre, il faut rouler en voiture pendant 4-5 heures jusqu’à Karang. Puis on continue par le fleuve en pirogue, ces barques longues, étroites et colorées utilisées sur les rivières ou en mer le long des côtes sénégalaises.

À Djinack Bara

À l’arrivée, se dessinent des plages de sables blancs, entourées de mangrove. Tout le long on aperçoit les baobabs, arbres emblématiques du Sénégal. Dans le village, comme sur le reste de la presqu’île, il n’y a pas de routes goudronnées et peu de voitures.

Ce sont deux enfants du village, Adama et Boubacar, qui nous accueillent !

Bonjour, je m’appelle Adama, j’ai 13 ans. Ensemble avec mon frère Boubacar on va vous faire découvrir le village de Djinack Bara.

Je suis le jeune frère d’Adama, j’ai 11 ans. Nous avons encore un grand frère et une petite sœur de 2 ans. Sacoumba a 17 ans. Il fréquente un lycée qui est loin d’ici à Missirah. Il vit là-bas
chez nos cousins.

Le village compte environ 500 habitants qui habitent dans des maisons colorées en briques dures. Il y a une école, une garderie et une cantine …

Non loin de l’école se trouve la case de santé. C’est comme un très petit hôpital, avec une chambre pour les malades. Les gens viennent de loin pour être vaccinés. Doc Insa, prend soin des patients.

Ce n’est pas facile pour lui. Comme nous n’avons pas tout le temps de l’électricité (mais uniquement une soirée sur deux), Doc Insa n’a pas la possibilité de conserver certains médicaments au frais. Ceci est le cas pour l’antidote contre les morsures de serpents. A côté de la case de santé des hommes du village sont en train de faire des briques. Les briques serviront à construire une maternité juste à côté de la case de santé. C’est pour faciliter la vie aux femmes enceintes et à leurs bébés. Notre papa fait partie du groupe de maçons qui travaillent bénévolement.

Puis il y a une mosquée, une boulangerie et pour les petites courses nous avons deux magasins dans le village. On y trouve de tout : des poudres à lessiver, du café, des allumettes, des bonbons etc. Les produits s’achètent souvent à la pièce. A part les aliments qui sont cultivés et récoltés dans le village, tout est ramené en pirogue.

L’eau, un grand défi

Pour les villageois, ce n’est pas facile de s’approvisionner en eau douce ! Mais sans eau, il n’y a pas de vie. Bien sûr il y a beaucoup d’eau autour de notre village. Comme la mer n’est pas loin, l’eau salée s’infiltre dans le fleuve. Cette eau ne peut pas être consommée. Pour atteindre les précieuses sources d’eau douce, il faut creuser des grands trous profonds. Mais attention à ne pas tomber dedans, car au fond des puits se forment des sables mouvants, véritables pièges pour hommes et bêtes. Les puits sécurisés par des parois en béton sont moins dangereux et plus faciles d’accès. Les pompes à eaux sont plus pratiques, mais elles tombent trop souvent en panne. Heureusement les choses changent. Depuis peu de temps, cinq points d’eau ont été installés dans le village ! Généralement, ce sont les femmes et les enfants, surtout les filles, qui se chargent de remplir et de ramener l’eau dans des bidons.

Il y a un point d’eau dans la cour de l’école. Nous y prenons l’eau pour laver les mains et pour boire pendant les cours. L’eau est également nécessaire pour nettoyer les toilettes qui se trouvent derrière l’école. Les salles de classes sont nettoyées avec un balai.

Notre douche se trouve à une dizaine de mètres derrière la maison. Les toilettes sont à côté. Voici l’intérieur.

…et voici le crapaud qui habite depuis longtemps dans notre douche.

Au fil de l’eau …